Doctolib n’autorisera plus les « professionnels du bien-être »






27 Octobre 2022

Le scandale avait explosé en août 2022 : Doctolib, la plateforme leader de la prise de rendez-vous médicaux sur Internet, était pointée du doigt. En cause : la présence, au sein de ses listes, de naturopathes et autres « professionnels du bien-être » dont certains proches de figures problématiques opposées aux vaccins ou proches de certains mouvements sectaires.


Une décision radicale : le bannissement de la plateforme

Pixabay/qimono
Dès août 2022, et sous la pression du ministre de la Santé, François Braun, Doctolib a lancé une consultation entre les professionnels de santé, son Comité, les pouvoirs publics ou encore la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Objectif : comprendre comment gérer la présence des « professionnels du bien-être » sur la plateforme.

Car, comme le souligne Doctolib dans son communiqué de presse, la plateforme est identifiée comme « un tiers de confiance ». La présence des naturopathes, homéopathes et autres professionnels des médecines douces, dont les professions ne sont pas réglementées, pourrait être interprétée par les Français comme une manière d’accorder plus de valeur à ces médecines. De fait, Doctolib a décidé de les bannir, purement et simplement.

Seules les professions réglementées pourront utiliser Doctolib

La plateforme, le 26 octobre 2022, a donné six mois aux professionnels concernés par le futur bannissement pour trouver d’autres solutions, potentiellement des plateformes concurrentes. Si celles-ci ne suivent pas la décision du leader du secteur, bien évidemment. Le bannissement devrait donc être effectif vers la fin du deuxième trimestre 2023.

Dès ce moment, seuls les professionnels de la santé dûment identifiés pourront s’inscrire sur Doctolib. Ils devront disposer d’un numéro RPPS (pour les médecins, les infirmiers ou encore les pharmaciens) ou d’un numéro ADELI (donné aux professionnels dont l’activité est réglementée par le Code de la santé publique comme les psychologues ou les kinésithérapeutes).